Illustration originale de Alex Formika- Tous droits réservés
« Mon p’tit poussin », « ma p’tite puce », « mon p’tit bouchon » (et bien d’autres) tiennent une grande place dans notre cœur. Un paradoxe total puisqu’on valorise plutôt le… grand amour. Cette manie nous vient-elle des chatons, vraiment trop choupinets sur leur calendrier des postes ? Rappelons que ce qui est petit n’est pas toujours si mignon que ça. À y regarder de plus près, ce qui est trop petit peut s’avérer aussi dangereux que microscopique. Acariens, microbes, virus et poisons dont quelques minuscules gouttes suffisent… : tout cela nous abuse en échappant à notre vue. À tel point qu’on pourrait se dire que c’est dans l’infiniment petit que les plus grands dangers nous guettent du coin de l’œil. Toutes ces substances chimiques que nous absorbons chaque jour n’ont pas encore révélé tous leurs effets souterrains. À l’échelle du milliardième de mètre, il peut se passer des choses incontrôlables. À cette échelle, on trouve l’amiante et ses sympathiques nanoparticules. Face à la nano-menace, aurez-vous la giga-vigilance ? La grande paranoïa collective n’a pas fini de nous ronger. Si les nanotechnologies se répandent, pour le meilleur comme pour le pire, sera-t-il encore temps de faire le ménage ? J’ai un p’tit doute.