Liste des tâches, liste des fournitures scolaires, liste des bonnes résolutions… Votre vie du mois de septembre pourrait ressembler à une liste. Il y a les listes anodines et les listes qui vous sauvent la vie…Petit détour par les salles climatisées des cinémas d’été… où je suis tombée sur le film « Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare », une comédie aussi romantique que dramatique, à l’américaine, avec non pas des morceaux de cookies mais des pépites de dialogue improbables dedans. Dans ce film, un astéroïde s’apprête à provoquer sans aucun doute possible la fin du monde. Bruce Willis peut passer son chemin : c’est de l’anti-Armageddon, puisque tout démarre par l’échec des dernières missions héroïques susceptibles de sauver la planète de l’écrabouillage. Heureusement pour le scénario, car le vrai sujet du film, c’est qu’il reste à tout être humain 3 semaines à vivre ! Qu’en faire ? Orgies survoltées ? Refuge désespéré dans la routine ? Quête ultime en forme de road movie ? La femme de ménage de l’acteur principal revient quand même chaque jeudi faire son labeur avec zèle et lui demande de racheter du lave-vitres… au grand désarroi de son patron. Un de ses potes remercie l’apocalypse : il peut forniquer librement avec une kyrielle de femmes dont la libido se moque de tout, des MST aux grossesses non désirées. Chacun dégoupille ce qu’il peut pour faire face à cette toute fin du monde. Loin de moi l’idée, chers cinéphiles déçus, de faire la critique pompeuse de ce film. J’ai surtout relevé que j’aurais été sans doute bien embêtée pour savoir comment occuper dignement ces 3 semaines ultimes si j’avais été dans leur situation.
J’ai repensé aussi à cette infirmière américaine qui a accompagné des personnes en fin de vie et recensé dans un livre déjà un peu culte les 5 plus grands regrets qu’on lui a confiés avant de mourir. Toujours les mêmes :
-ne pas avoir eu le courage de vivre comme on voulait (mais en s’en tenant au regard des autres),
-avoir travaillé trop dur, au détriment de tout le reste,
-ne pas avoir eu le courage d’exprimer ses vrais sentiments,
-ne pas avoir su rester en contact avec ses amis,
-ne pas avoir sur s’autoriser à être plus heureux… en se disant qu’au final le bonheur était peut-être un choix.
Et c’est là, où tout se reboucle chers amis avec mon histoire de listes. Trois semaines, ce n’est rien du tout… et c’est de toute façon trop tard pour se retourner. C’est chaque jour que ça se décide. C’est le « carpe diem » du « Cercle des Poètes Disparus » qui fait toute la différence. C’est maintenant que tout commence. Il nous faut écrire la liste de toutes les choses qu’on souhaite faire avant de partir de ce bout d’univers ! Pas des trucs irréalisables de milliardaire… pour justement s’autoriser à ne pas les réaliser, faute de moyens. Non, faire cette liste, revient à déterminer ce qui est le plus important pour nous… et à s’y mettre dès la rentrée. Oui, là, tout de suite, on commence notre liste. LA liste ! La liste de nos envies et finalement la liste de nos priorités. C’est dur. Ça ne se fait pas en une seule fois mais cela se tricote. Une liste vivante… la liste de votre vie. Souvenez-vous que si vous avez oublié la crème fraîche et le dentifrice en faisant les courses, ce n’est pas bien méchant ! Mais si vous oubliez chaque jour vos envies parce qu’elles peuvent bien attendre demain, c’est la fin du monde !
Et aussi
A cliquer : le drôle de site 43 THINGS qui aide des millions d’internautes à atteindre leur humble objectif
A lire : « La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt – l’histoire troublante d’une mercière qui gagne au loto et qui se demande quoi en faire…
Ha, ces satanés listes ! Elle reflètent bien notre état d’esprit je trouve. On est là, soit à créer des listes de courses, soit des listes d’envies 🙂 Je trouve que c’est un bon outil pour définir nos désirs, et tracer petit à petit un chemin nous y amenant. J’en utilise au quotidien.
Pour les « top 5 regrets of the dying », c’est incroyable de lire ça.C’est si simple, et en même temps un regret partagé par tant de monde. Cela confirme l’importance de ne pas se laisser porter par la vie, mais bel et bien d’en être l’acteur principal 🙂
Merci Max pour ce message. Effectivement, il est question de réussir un numéro d’équilibriste : profiter du jour qui est là tout en préparant sa liste pour les jours d’après… Une belle gymnastique.