Liberté, égalité, beau fessier… au secours !

liberté égalité beau fessier le temps des cerises pubParmi les féministes, il y a un peu de tout. Il y a des personnes plutôt cool qui viennent en paix vers le genre humain, mais qui aimeraient bien que les usages et les droits progressent plus vite qu’un escargot dans une trace de suie. Il y a aussi des personnes qui ont la moutarde au nez facile parce que des siècles de déni phallocrate, cela peut transformer l’impatience en grosse colère. On s’en douterait : dans l’ensemble, cette campagne de la marque Le Temps des Cerises ne leur a pas vraiment plu en février-mars dernier. Après avoir suscité la polémique, jusqu’à son retrait dans certaines communes, la voici de retour en novembre dans les rues. L’occasion de revenir cette fois-ci sur le sort qu’elle réserve au mot « fraternité ».

La fraternité à la trappe

Comment dire… Remplacer le mot « fraternité » de notre devise républicaine par « sororité » afin de souligner le combat pour rendre les femmes plus visibles et plus écoutées dans tous les domaines, on voit l’idée. Remplacer « fraternité » par « beau fessier », là, disons-le, on n’est plus dans l’amicalité et le progrès du genre humain.

« Habillez-vous donc chez nous et vous aurez de plus belles fesses » n’était pas trop jouable… et puis c’est trop long, voire un peu sur-prometteur. Il vaut mieux s’en tirer avec une revendication pseudo-révolutionnaire et une rime qui balance pas mal des hanches. Au pire, c’est le bad buzz des Chiennes de Garde, mais pourquoi pas ? C’est quand même du buzz… On brûle d’envie de consulter les recommandations du planning stratégique sur cette campagne. Sous-titrage pour les non-communicants : le planning stratégique n’a rien à voir avec le planning familial. Dans les agences de pub, c’est le service réunissant des têtes pensantes très à la pointe des tendances marketing et sociologiques pour identifier le bon angle à donner à un message publicitaire hyper en phase avec son époque.

Le marketing de la fesse, c’est compliqué

À la place, nous devons nous contenter de la justification de la marque face à la polémique sur les réseaux sociaux (sur son site également): Lire la suite « Liberté, égalité, beau fessier… au secours ! »

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Enchaînez-les à un clavier.

écriture contre clavierC’est un petit article qui démarre en page 17 du N°69 (mai 2013) de Philosophie Magazine, mais c’est comme tout ce qu’on trouve dans ce magazine : de la sacrée matière à penser. Une drôle de nouvelle comme ça, c’est peut-être ce qu’on appelle désormais un « signal faible » : un de ces faits mineurs qui peuvent s’avérer être des graines de futur. Faible peut-être, mais voilà que la consternation ne me quitte plus. Figurez-vous que l’enseignement de l’écriture cursive ne sera plus obligatoire à la rentrée 2014 dans les écoles élémentaires de 45 états américains... Lire la suite « Enchaînez-les à un clavier. »

Touche pas à mon soda !

orangina restez vivantsOn a connu des luttes plus nobles, mais on a celles qu’on mérite. Le mois dernier, un juge new-yorkais a décidé que la ville ne pouvait pas interdire les sodas géants, comme elle s’apprêtait à le faire pour lutter contre l’obésité. L’interdiction votée par le département de la santé de la mairie de New York devait viser le service de tous les sodas et boissons sucrées de plus de 47 centilitres (en dehors des  supermarchés et supérettes). Au nom de quoi le juge a-t-il interdit l’interdiction ? Au nom de la soif de liberté bien sûr… dans un pays qui aime bien la mettre à toutes les sauces.  Polémique intense dans une ville où on attribuerait 6 000 morts par an à l’obésité… et début de café-philo dans ma petite tête. Qu’est-ce que c’est au juste la liberté ? A cette question, on répond sans plus y réfléchir : « faire ce que je veux, sans contrainte ». C’est là que nos ennuis commencent, pris comme des garnements dans le pot à confiture de la contradiction… Lire la suite « Touche pas à mon soda ! »