
Bertrand, la muse de l’abribus s’est encore penchée au-dessus de mon épaule… Je baguenaudais et je suis tombée sur l’affiche de la campagne électrisante de la nouvelle Renault Ze Twizy. Une voiture électrique trop hype… peut-être une des étincelles qui nous donneront envie de passer au vert. David Guetta va nous rendre ça aussi cool qu’un iPod et bientôt le bon vieux moteur diesel sera aussi has-been qu’un baladeur à cassettes.
Et là en regardant cette affiche, j’ai repensé que les écologistes avaient décidément deux naïves erreurs à leur passif…
1/ D’abord, ils claironnent depuis des années et des années qu’il faut sauver la planète. Erreur fatale de complément d’objet direct : la planète s’en sortira bien mieux une fois qu’on ne sera plus là. Elle en a vu d’autres. Au lieu de dire aux gens qu’ils risquaient surtout de crever, on s’est trompé de levier psychologique et on a perdu un paquet d’années…
2/ Ensuite, bien évidemment, on cherche à faire culpabiliser les gens et à leur dire que l’écologie, ça consiste à se priver de tout et à revenir à la petite maison dans la prairie, avec des toilettes sèches. Erreur marketing notoire qui nous fait encore perdre un autre paquet d’années. Devenir écoresponsable, ce n’est pas une punition. C’est l’innovation permanente, une révolution où l’humanisme revient au centre en chassant l’ « homo rentabilis », une troisième révolution industrielle qui raisonne en terme d’écosystème comme celle de Jeremy Rifkin… bref, du rêve, de la techno verte et quelque chose qui doit surtout être excitant pour nous faire gagner du temps. Si on veut qu’un maximum de gens devienne écoresponsable, il faudrait un peu moins d’idéologie et un peu plus de pragmatisme, doublé d’un soupçon de marketing (ouh le gros mot !).
Si David Guetta nous fait découvrir la production locale d’énergie façon smart-grid, c’est bonnard. Si Jean Dujardin nous disait qu’il faut cultiver bio pour être de son temps, ça m’arrangerait. Si Philippe Starck pouvait faire kiffer tout le monde avec des tours à énergie positive et jardins-terrasses climatiques, ce serait du bonheur. Il faut juste qu’on nous donne envie de changer d’époque pour nous sauver du désastre. Pour un gentil écolo de race visionnaire, il y aura toujours 10 gentils consommateurs suiveurs qui font comme le voisin. Eva, si vous voulez qu’ils mettent des lunettes vertes ceux-là, il faut vite qu’elles deviennent gravement tendance. Ça urge maintenant.
Et vous, fidèles lecteurs, qu’est-ce que vous en pensez ? Le débat continue en commentaires… avant ou après la lecture d’un tout nouveau magbook qui vient de sortir en librairie : WE DEMAIN. Avec justement une interview de Jeremy Rifkin. Quel souffle…